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Les Rencontres Culturelles, « Faire ensemble pour construire »

By 15 février 2024février 28th, 2024Fatchaplus, Numéro 28

À Marseille, le milieu culturel bouillonne, parfois discrètement. Si certaines structures se démarquent, comme le Mucem, la Criée ou la Friche Belle de Mai, pléthore d’associations fleurissent au coin des rues. Casa Consolat, Entretemps studio, le Pôle 164, ou d’autres évoluant dans l’ombre, comme Lemon studio ou In’8 circle, portent leur pierre à cet édifice immense qu’est la culture à Marseille. Mais, pour soutenir et donner de l’élan à cette énergie créative, les politiques culturelles municipales doivent répondre à l’appel, se montrer présentes et solidaires.

Alors, comment la Ville de Marseille s’organise-t-elle autour de la culture marseillaise ? Dans la fosse du grand bouillonnement culturel, qui tient lieu de chef d’orchestre ? Qui accorde l’ensemble, qui est le premier violon ?

Le 24 janvier dernier, c’est à l’Opéra de Marseille que je suis venue chercher des réponses. Yonella, derrière son appareil photo, et moi, Alix, le micro en main, à l’affût d’éclaircissements, nous nous sommes rendues au lancement des Rencontres Culturelles, coordonnées par Jean-Marc Coppola. Ancien cheminot, syndicaliste à la CGT et membre du Parti Communiste Français, il a été vice-président de la Région PACA avant de devenir élu comme délégué à la culture à la mairie de Marseille en 2020. 

Ce mercredi-là, de nombreux acteurs de la scène culturelle marseillaise étaient présents. Sous les dorures du grand foyer et l’œil attentif d’Orphée, peint par Augustin Carrera dans une superbe fresque, le brouhaha serein d’une communauté heureuse de se retrouver.

« Vous aussi vous venez à la grande messe ?

Un discours politique galvanisant et universel

Jean-Marc Coppola, une main sur le pupitre, l’autre battant la mesure, déclame son discours comme un syndicaliste galvaniserait les foules. Le ton est rapidement donné : « Nous sommes à l’heure des choix pour l’humanité et de nouvelles aspirations s’expriment avec force« . Pendant près de quinze minutes, Jean-Marc Coppola nous offre un discours lyrique, ardent, dressant un parallèle dense entre le climat politique mondial et l’importance d’un monde culturel puissant, stable et solidaire.

« J’entends la parole libérée des femmes contre les violences sexistes, qui a été si souvent et si longtemps niée, étouffée. J’entends la colère du monde face à la bêtise raciste et criminelle que certains voudraient nous imposer. J’entends l’inhumanité de certains dirigeants politiques contre les migrants et la stigmatisation des associations qui les prennent en charge. J’entends l’arrogance des puissances de l’argent pendant que les inégalités ne cessent de se creuser. »

De cette anaphore découle une salve de valeurs et de combats qui, je l’apprendrai plus tard en interrogeant les personnes présentes, ont été largement saluées et partagées par l’auditoire. Cet état des lieux du monde actuel a été étiré de longues minutes, pointant les guerres médiatisées, le repli sur soi, les pulsions sécuritaires, le recul des sociétés et des civilisations. Le maire, Benoît Payan, insiste : « 2023, après 2022, aura été une année terrible, difficile pour la condition humaine tout entière ». Un goût pour l’universalisme semble émaner de ces discours. Jean-Marc Coppola se place au cœur de cette grande machine mondiale et emploie un ton et un lyrisme intemporel, s’inscrivant dans une longue tradition de discours culturel, qui n’était pas sans me rappeler l’inflexion parfois employée par André Malraux. Lorsque Jean-Marc Coppola affirme mélodieusement :

« Nous avons besoin de stimuler l’imagination créatrice et les forces pour construire une issue à la crise de notre société. […] Nous avons besoin d’amour et d’humour, pendants de la culture émancipatrice »

J’entends André Malraux, en 1963, dans un contexte de guerre froide, déclamer :

« Tous les gens qui sont ici ont compris que tantôt avec la douleur et tantôt avec le rire, ceux qui avaient survécu pendant des siècles, étaient l’arme la meilleure que le monde puisse trouver contre ceux qui étaient en train de le menacer ».

S’appuyant ainsi sur les épaules des anciens et anciennes, Jean-Marc Coppola, puis Benoît Payan, rythment leur discours par la mention de grand.es penseurs.euses. Il se positionnent comme héritiers directs de Gramsci, qu’ils citent à de nombreuses reprises, de La Boétie, ou, plus récente, de la philosophe Marie-José Mondzain qui déclara : « La culture est la condition de la vie politique parce qu’elle est la condition même du débat, de la circulation de la parole, de la circulation des opinions et des jugements. »

La culture en clair-obscur

« Dédiabolisé, banalisé et fortement mis en avant dans les médias dominants, il n’est pas étonnant que les obscurantismes préparent l’accès au pouvoir des monstres dont parle Gramsci. » fustige Jean-Marc Coppola

Face à ces considérations politiques, Benoît Payan et Jean-Marc Coppola dressent la culture comme élément émancipateur, « effaçant la rouille du quotidien ». Le maire de Marseille souhaite alors mobiliser le secteur culturel présent ce jour : « Nous ne réussirons pas cette grande histoire et cette grande affaire, sans que le monde de la culture ne reprenne la place qui doit être la sienne ». Il appelle alors à des actes de résistance, inhérents à la place de l’artiste et de la culture. Sans les astreindre à des rôles d’acteurs politiques, il les encourage à poursuivre leurs actions et leurs réflexions, en rappelant avec humour cette maxime inattendue de Bernard de Clairvaux, moine réformateur : « La connaissance n’est pas dans le fruit, mais dans l’acte de le cueillir ». 

Jean-Marc Coppola, lui, encourage l’indépendance et la liberté d’expression du secteur, en rappelant la célèbre phrase de La Boétie dans Le discours de la servitude volontaire : les tyrans « ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Alors, l’élu loge sa confiance au creux du secteur culturel marseillais pour se dresser et dessiner les lignes d’une nouvelle ville et d’une nouvelle époque. « Il s’agit de l’écrire ensemble, déjà ici, à Marseille, si riche et si forte de son histoire, de son patrimoine, de ses cultures. ». Après son discours, j’ai eu la chance de bénéficier d’un court moment en aparté pour lui poser quelques-unes de mes questions. Il est alors revenu sur la fonction de la culture, en insistant sur la possibilité de faire basculer les tendances, « à l’échelle de la ville, à l’échelle nationale et même à l’échelle internationale ». Il ajoute « il n’y a pas de fatalité, et pour ça, il faut qu’on se retrousse les manches.»

À contre-courant des tendances nationales ? 

« Alors disons chiche au Président et à sa nouvelle Ministre de la Culture, si demain ils prétendent en faire une priorité [de la culture]. »

Lors de son discours, Jean-Marc Coppola n’hésite pas à employer un ton provocateur et à souligner les défaillances et les manœuvres du gouvernement. Il incarne l’opposition avec ardeur et souligne les vifs antagonismes qui séparent sa vision du monde à celle de la majorité. Il pointe l’« antagonisme entre deux conceptions de la culture, l’une marchande et l’autre émancipatrice », enjeu trop vite éludé par le Parti Socialiste, admet Benoît Payant, clairvoyant sur les orientations de son propre parti. Voulant donner l’exemple aux autres municipalités de l’hexagone, Jean-Marc Coppola souhaite, aux côtés de son équipe municipale, incarner une alternative aux politiques culturelles nationales. Il compte alors sur la force du local pour redonner de la vigueur au secteur culturel, délaissé par le pouvoir national qui lui attribue un trop faible budget, « dans un monde arrogant qui regorge pourtant de moyens, comme le montre le sommet de Davos » souligne-t-il avec amertume. Les valeurs diffusées et défendues par les dirigeants semblent en effet dissonantes et contradictoires face aux besoins sociaux, environnementaux, culturels ou agricoles, le discours coïncidant avec les manifestations des agriculteurs. Pourtant, il n’y a pas de fatalité répète Jean-Marc Coppola, assurant que « le salut ne viendra pas d’une réponse d’en haut, individuelle et déconnectée de la société dans laquelle nous sommes ». Et il ajoute solennellement, pour unir les troupes culturelles : « À Marseille, nous voulons prendre notre part à cette bataille d’une reconquête culturelle.». 

Mais au-delà de ses paroles éloquentes, chargées d’espoir et d’ambitions, les auditeurs m’ont ensuite confié leurs préoccupations. Fred Muhl Valentin, directeur de production artistique sur différents projets, notamment le Funny Musical et son Théâtre forain, m’a apporté un nouvel éclaircissement sur l’état du secteur culturel avec beaucoup de bienveillance et de simplicité. S’il se réjouit des remises en question amenées par ce discours, il souhaite resituer certains enjeux majeurs inhérents au spectacle vivant. Il rappelle son engagement auprès du syndicat national des entrepreneurs du spectacle et indique un besoin largement partagé : la diffusion des spectacles. « Aujourd’hui, un spectacle tourne entre trois et sept fois, c’est pas assez. Il faut aider la diffusion ». Alors que le Ministère de la Culture s’apprête à publier le plan « Mieux produire, mieux diffuser », Fred milite pour la facilitation des séries de spectacles. Il s’explique. Jouer un même spectacle à plusieurs reprises dans un même lieu n’est plus une habitude courante. Les seuls endroits où cela reste possible sont Paris et le Festival d’Avignon. « C’est pour ça qu’il y a 1500 spectacles au Festival d’Avignon, il est rare qu’une compagnie puisse jouer dans un lieu 21 fois d’affilée ». Mais l’intégration au programme OFF de ce festival est une démarche coûteuse et épuisante pour les compagnies. Il demande alors une nouvelle mécanique dans la diffusion des spectacles, pour assurer aux artistes et aux équipes une pérennité dans leur travail. 

Un secteur culturel qui reprend son souffle 

« Quand on est élu, quand on est militant politique comme moi, il ne s’agit pas simplement de parler, de faire des discours, il s’agit surtout d’agir » affirme Jean-Marc Coppola, en aparté. 

Alors où en sont les politiques culturelles de la mairie de Marseille ? 

A son arrivée, Jean-Marc Coppola a eu pour principale mission de restructurer les services publics culturels. « Ils étaient à la dérive, ils étaient en friche ». Bien entendu, avant 2020, Marseille n’était pas un désert culturel. Elle comptait déjà de grandes infrastructures de culture légitime, l’Opéra, le Théâtre National de la Criée et plusieurs musées, ou « post-légitime » comme la Friche Belle de Mai ou la Cité des arts de la rue, toutes deux inaugurées et portées lors des mandats de Jean-Claude Gaudin. Ce dernier avait dirigé ses politiques culturelles vers l’espace méditerranéen, réinvestissant le bord de mer en ce qui a été nommé plus tard un « waterfront culturel ». En 2008, il annonçait vouloir « affirmer Marseille comme espace privilégié du dialogue des cultures entre l’Europe et la Méditerranée », et en 2013, la ville se dota du label Européen et inaugura le Mucem. 

Mais si Marseille bouillonnait déjà d’énergie créative et était dotée de quelques grandes structures et festivals, Jean-Marc Coppola constata néanmoins un véritable manque d’investissement dans certaines structures. Il se souvient avoir trouvé les équipes des bibliothèques et des musées fébriles, en manque de moyens et de reconnaissance. Depuis son investiture, il mène différents chantiers de front : la restructuration, la rénovation d’équipements publics, ou la redynamisation des subventions municipales. Il liste notamment la mise en place de la gratuité des bibliothèques et des collections permanentes des musées de Marseille et du Muséum d’histoire naturelle, le soutien aux associations et aux projets artistiques « qui n’avaient jamais été soutenus auparavant », et aux structures de formation, en mentionnant l’école CinéFrabrique et l’INSEAMM regroupant depuis 2020, l’École supérieure d’art et de design Marseille-Méditerranée et le Conservatoire national à rayonnement régional de Marseille. L’obtention du Label national d’Opéra en région fût également un grand combat pour les équipes, qui ont enregistré, depuis la période du covid, une véritable baisse des fréquentations et des faiblesses économiques. Grâce à un projet stratégique et culturel s’étalant sur cinq ans, ils espèrent faire de l’Opéra un centre d’art précurseur, « ancré dans son époque et dans le monde, au plus près de toutes les Marseillaises et de tous les Marseillais, de nos plus jeunes enfants à nos aînés ». 

Les projets de Jean-Marc Coppola sont également menés conjointement avec d’autres secteurs de la mairie, notamment avec les secteurs de la petite enfance, de la jeunesse, du handicap, de la lutte contre les discriminations, « pour en finir avec la fracture entre la création et l’éducation populaire artistique et culturelle ». Intéressé par les réflexions du psychanalyste Boris Cyrulnik, qu’il a rencontré à plusieurs occasions, il le cite : « les 1000 premiers jours de la vie sont déterminants pour le développement de l’enfant ». Alors Jean-Marc Coppola encourage le développement d’actions culturelles pour la petite enfance, « partisan d’amener des bébés de crèche dans des musées, dans des bibliothèques pour leur éveiller les sens, pour leur éveiller leur esprit critique. Ensuite, ils en feront ce qu’ils voudront ».

Ces priorités sont également partagées par Nathalie Negro, directrice de la compagnie PIANO AND CO et présidente de la Cité de la Musique, que j’ai pu rencontrer en aval du discours. Elle m’attira rapidement dans le flot de son énergie et de ses paroles. Avec beaucoup d’entrain, elle me dit mener ses actions avec une volonté de rassembler, d’étendre le chant sur les territoires et d’aller dans des lieux plus excentrés. À la Cité de la Musique, elle coordonne l’offre, les actions culturelles et l’enseignement pour 2200 élèves et insiste sur les flux créatifs qui traversent ce gros navire : « Avec Manu Théron, à la programmation, on va de la transmission à la création, de la création à la transmission. Donc, tu vas voir un spectacle à la Cité. Il te donne envie de commencer le Oud. Alors, tu peux prendre des cours de Oud à l’intérieur de la Cité ».


Le grand pari pour une politique culturelle collégiale, attentive et solidaire : les Rencontres Culturelles 

L’année 2024 promet d’être généreuse en grands événements. Marseille célébrera les 150 ans de l’impressionnisme, l’arrivée de la Flamme, les Jeux Olympiques et Paralympiques, les Olympiades Culturelles, et une nouvelle édition de l’Été Marseillais. Dans cette effervescence d’événements culturels, la mairie propose un pari à rebours. Si la majorité des discours du maire et de l’élu à la culture ont insisté sur l’état du monde et le rôle de la culture en son sein, ce rendez-vous devait sceller le lancement des Rencontres Culturelles. Nous y sommes enfin.

En quoi consisteront donc ces Rencontres Culturelles promises par la mairie ? 

Pendant trois ans, l’équipe de Jean-Marc Coppola invitera les membres du secteur culturel pour partager, en petit groupe de vingt personnes, un temps de discussion mensuel et convivial, autour d’un café et de croissants. Chacun est invité à participer. De tous les arts, de toutes les disciplines, venant de petites ou de grandes structures. En amont, via des questionnaires, les participants pourront communiquer les thèmes de débat qu’ils souhaitent aborder, puis s’inscriront aux rencontres souhaitées. L’objectif est lancé : pouvoir co-construire les réflexions et les actions dans le milieu culturel et assurer une communication sans frein. « Nous ne trouverons pas d’issue sans prendre de la hauteur et du temps pour réfléchir, pour débattre, pour confronter et agir ensemble ».  Les membres de la mairie et du monde culturel veulent alors s’attribuer le temps de la réflexion, loin de la frénésie des événements culturels, et espèrent ainsi faire école pour les autres municipalités françaises.
Dans cette lignée, Jean-Marc Coppola souhaite étoffer son équipe pour répondre au mieux aux enjeux qui parfois fissurent le quotidien du milieu culturel : lutter contre la précarité des artistes et des petites compagnies, développer des aides financières et fournir davantage de lieux de création, de répétition ou de production. Mais les deux hommes l’affirment, ils ne chercheront pas de consensus aisés lors de ces discussions, ils sont ouverts aux conflits, aux critiques, à la remise en question de leurs approches. Ces rencontres seront avant tout l’occasion de créer des liens de solidarité entre les membres du secteur culturel, d’impulser une volonté de faire ensemble, une intelligence collective, et même, selon les mots de Jean-Marc Coppola, d’initier une révolution. 

La proposition semble enthousiasmante et les personnes rencontrées étaient réjouies mais prudentes. Tous m’ont transmis leur volonté de participer à ces discussions. Avec conviction, Fred Muhl Valentin affirme : « Je fais partie du syndicat, j’ai monté une union des entrepreneurs du 13 aussi. Donc oui, j’ai plein de choses à dire et j’adore la politique culturelle. C’est génial, c’est vraiment bien ». Si Erick Gudimard, le directeur du Centre de la Photographie de Marseille, a trouvé l’initiative rafraîchissante voir fondamentale, il souligne avec beaucoup de pragmatisme : « Il faut que les choses s’organisent sur le temps long, on aurait pu faire ça plus tôt. Quand on a un pied dans le terrain, il nous empêche parfois de marcher, tellement il est englué. Donc, il faut qu’on puisse travailler sur un sol noble et stable. Mais… ça fait 25 ans que je suis dans le milieu. Les discours, d’une manière générale, sont souvent très ambitieux, très lyrics comme aujourd’hui. Evidemment, j’adhère totalement à ce qui a été dit. Donc, maintenant, on va voir comment ça se passe. »

Alors, « comment la Ville de Marseille s’organise-t-elle autour de la culture marseillaise ? », me demandai-je avant de pénétrer l’Opéra.

Si ces discours ont été empreints, selon moi, d’un glissement lyrique superflu, bien qu’apprécié du public, j’ai pu néanmoins déceler des bribes de réponses. Point de chef d’orchestre dans cette grande symphonie, a semblé dire l’élu à la Culture. S’il tente de coordonner et d’unifier le secteur culturel, il n’en donne pas le tempo. Au contraire, l’organisation des Rencontres Culturelles semble témoigner d’une volonté de faire passer, de mains en mains, la baguette. La mairie est portée par une volonté de dialogue, privilégiant une horizontalité dans l’établissement des politiques culturelles. Si le passé militant de Jean-Marc Coppola me semble être un gage de confiance, l’application et l’impact de ce programme ne peuvent être prédits.
Comment la mairie prendra-t-elle en compte les appels du milieu culturel ? Comment ces Rencontres pourront-elles aboutir à de nouvelles politiques innovantes ? Comment Marseille, au-delà de la temporalité d’un mandat politique, pourra-t-elle se dégager de certaines dynamiques globales et préserver les avancées qu’auront peut-être permis ces Rencontres Culturelles ? 

Ces enjeux fondamentaux n’ont pas été abordés le temps du discours. Mes questions resteront donc en suspens avant le prochain rendez-vous des Rencontres Culturelles…