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Rencontre avec le dernier peseur-mesureur des Docks

By 12 décembre 2017février 27th, 2018Fatchaminot 4, Fatchaouïr

Découvrez un métier qui n’existe plus ! Nous avons rencontré un des derniers peseurs-mesureurs-jaugeurs-jurés. Une profession créée en 1225 et qui s’est éteinte en 1995.

« J’aime bien venir dans tout le quartier parce que dans le temps je travaillais sur le Port.
J’avais une profession qui m’amenait à travailler souvent sur le Port. Je connaissais bien le quartier, mais à ce moment là – il y a 40, 50 ans en arrière – c’était de l’activité portuaire. Il y avait des débarquements sans cesse, des embarquements constamment.

Il faut dire qu’à cette époque, pour débarquer un bateau il fallait facilement 8 jours, et pour embarquer, pareil ! Parce qu’il n’y avait pas de système de palettes.

J’étais pas Docker. C’est une profession qui n’existe plus. J’étais peseur-mesureur-jaugeur-juré. C’est une profession qui a été créée aux environs de 1225, et qui s’est éteinte petit à petit, et dont les derniers ont oeuvré jusqu’en 1995. Depuis ça n’existe plus. Il n’y en a plus !

Avant il y avait beaucoup de sacherie. La sacherie c’est très pratique mais ça a un défaut, ça peut se déchirer facilement, volontairement ou involontairement, ce qui menait à des contestations sur le poids; il fallait donc peser constamment tout ce qui arrivait en sacherie, sac par sac bien souvent.

Dans le port de Marseille on chargeait tous les jours 5000 tonnes de sucre. C’est du sucre qui arrivait non traité; il n’était pas raffiné. Il partait pour les raffineries de sucre qui n’existent plus maintenant à Marseille.

Dans le Silo, on recevait du blé qui venait du Québec. Ce blé c’était du blé dur parce que pour faire de la semoule il faut du blé dur. le blé tendre c’est pour faire le pain. Quand on a su faire pousser en France ce blé pour faire de la semoule, on a arrêter d’en importer du Québec, et c’est pour ça que le Silo a fermé. »