En quelques phrases les « pailletés » livrent leur sentiment sur leur situation…
”On a passé beaucoup de frontières : Mali, Algérie, Lybie, Italie, c’était très dur pour nous. Il y a des grands qui nous ont aidé, on a pris le train à Nice et quand on est arrivé à Marseille, on ne savait même pas que c’était Marseille !
“C’est pas facile. Moi, tout ce que je demande, c’est être reconnu comme une personne humaine qui a des droits. Je veux juste qu’on me croie.”
”Moi, je suis venu en France pour une seule chose : étudier, je veux juste étudier ! J’aimerais être mathématicien.
Aujourd’hui, c’est très compliqué mais je reste concentré sur mon projet d’études, je veux réussir. Un jour, ça va aller, ça sera bien ! Je suis venu ici pour une vie meilleure, j’étais obligé de partir. À Marseille, j’espère que mon rêve va se réaliser
“Quand tu arrives ici, on te demande ton âge et quand tu dis ton âge, on ne te croit pas !”
”Depuis que je suis à Marseille, je me sens bien. Je trouve que c’est une belle ville et surtout ici, on ne fait pas de mal aux gens, je me sens en sécurité. J’ai bien aimé aller à la rencontre des gens et faire des micros-trottoirs. J’adore apprendre et découvrir de nouvelles choses !
“Nous aimerions que l’Etat français puisse nous aider et ne nous abandonne pas comme ça.”
”J’ai grandi sans père et sans mère, j’ai grandi avec ma grand-mère… J’ai demandé à ma grand-mère où étaient mes parents, elle m’a dit qu’ils étaient morts. Mon oncle est venu me chercher et m’a envoyé en Lybie. Maintenant, après un long périple, je suis ici. Quand j’explique mon histoire, ça me fait pleurer, c’est pour ça que je ne veux plus la raconter.
“J’arrive encore à avoir le sourire grâce aux bénévoles. Ils nous disent “Les enfants, faut pas baisser les bras !”. Ils nous donnent beaucoup de courage. Après tout ce qu’on a subi, ça fait du bien au cœur d’avoir des personnes comme ça près de nous. Ils nous donnent l’espoir de vivre et l’espoir de croire encore que notre vie pourra être meilleure.”